La galvanoplastie, partie intégrante des traitements
de surfaces, est l’art de déposer des métaux
sur un support en utilisant des courants électriques.
L’objet à recouvrir, qui doit être
conducteur en surface, est immergé dans
un bain de sel métallique, et il sert de borne
négative, la borne positive étant composée
du métal à déposer. Un courant
de faible intensité alimente l’ensemble.
En 1808, le physicien anglais DANIELL construisit la
pile au sulfate de cuivre qui porte son nom : il remarqua
un dépôt de cuivre sur l’électrode
positive de son appareil qui reproduisait avec une netteté
parfaite les moindres éraillures de cette lame.
Le 07 Octobre 1837, JACOBI, physicien allemand naturalisé
Russe,
présentait à la séance de l’Académie
de Saint-Petersbourg ses travaux sur ce sujet et créait
en même temps le nom de "GALVANOPLASTIE"
. La découverte fit grand bruit et a permis la
mise en place rapide d’une industrie (Statues,
Colonnes, Ornements d’Églises).
En 1837, SPENCER travaillant à Liverpool réussit
à maîtriser cette technologie afin de permettre
le développement d'une production industrielle
(Médailles, Matrices de typogravures).
La galvanoplastie connut un essor fulgurant au XIXe
siècle. Elle attira
autant les amateurs, les artistes que les industriels.
Beaucoup moins
populaire aujourd’hui, elle reste indissociable
du monde des technologies
et de ses avancées.
Alors, suite à ce petit point d’histoire
:
Traitement de surface = Cuisine ou Technique ?
Combien de fois n’avons nous pas entendu cette
question, souvent avec un brin de provocation ou de
curiosité.
Eh bien oui, par certains côtés on peut
répondre cuisine !
N’utilise-t-on pas un même langage
?
• 3 volumes d’eau pour 1 volume de sel,
• placer pendant 2 heures au four (dégazage),
• essorer, brasser pour obtenir un mélange
homogène,
• surveiller la température de la préparation
Comme en cuisine, nous travaillons en milieu aqueux,
et de très nombreux
paramètres interviennent sur le résultat
final, souvent avec des influences
croisées.
Cependant, la mise en place d’un système
qualité permet de figer ces paramètres,
de les contrôler régulièrement de
façon à obtenir un résultat reproductible
et garanti.
En bref, associer la cuisine à une notion d’approximation
ou d’imprécision
est une erreur, car toute bon cuisinier(ière)
a une approche très rigoureuse de son art (à
notre grand bonheur…).
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